Le Dr Fanny Nusbaum dans son livre L'Art de l'Excellence donne le coup de gomme à tout ce courant de la pensée correcte des humanistes... Menez votre vie telle une aventure libre, trépidante et unique...
Suivez-la dans son ABC sur l'instinct d'agir, sur le chemin de votre performance décomplexée, de votre excellence assumée.
Cultivez votre différence, en refusant les dogmes. Retrouvez la compétition, l'élévation, l'excellence, le feu qui est en vous, n'en déplaise à cette société qui vous entoure.
Et si vous étiez quelque peu narcissique, car prendre soin de soi est un moyen de vivre au zénith.
Quelle est pour vous la définition du mot « Performance »...
La performance est le stade ultime de l'état d'intelligence. C'est le moment durant lequel on sent parfaitement, intuitivement, ce qu'on doit faire et où l'on agit directement en conséquence. Le moment où tous les voyants sont au vert, où tout nous semble facile, où l'on « déroule » jusqu'au bout de l'objectif et où notre environnement dit : « Waouh ! ». Nous avons tous vécu au moins une fois dans notre vie un état de performance.
« Exister, ça veut dire donner corps et intensité à sa vie », écrivez-vous au début de votre livre... Vous pouvez nous en dire un peu plus...
C'est cela pour vous, transformer sa vie en oeuvre d'art...
Oui : Je fais la distinction entre vivre et exister. Vivre, c'est laisser le temps s'écouler, le subir, ne pas donner de sens au temps qui nous est imparti. C'est passer son temps à manger, boire, dormir, s'adonner à quelques activités qui justement « passent le temps », puis se retourner un jour et voir qu'on n'a été qu'un consommateur de sa vie, au mieux. Au pire, qu'on l'a subie. Exister, c'est donner du sens à sa vie. La façonner de bout en bout. Ne pas rechercher le bonheur, mais l'intensité. Préférer l'excellence au confort. Au travail, dans ses relations, dans ses activités, s'entraîner toujours pour développer son intuition et pour se trouver le plus souvent possible en état de performance. En effet, c'est bien ce que j'appelle « Faire de sa vie un oeuvre d'art ». Et comme toute oeuvre d'art, elle peut plaire aux autres ou ne pas plaire.
« La puissance de l'imaginaire : comment nous jouons tous à la poupée en nous racontant des histoires avec le plus grand sérieux », affirmez-vous. Vous pensez que chacun d'entre nous fait la politique de l'autruche, si vous me permettez cette expression, c'est alors plus confortable, plus rassurant...
Oui, je crois que cette expression est juste. En effet, toute notre vie/existence n'est que le produit des histoires que nous nous racontons. Par exemple, la confiance en soi et son opposé, le manque de confiance en soi, ne sont que des histoires qu'on se raconte... « Je suis quelqu'un qui peut le faire » vs « Je n'en suis pas capable »... et qui changeront tout le cours de sa vie en fonction. Pour une vie épanouissante, « il suffit » donc de prendre les histoires qui nous conviennent dans la réalité et de construire pour soi des histoires fonctionnelles.
Vous titrez la dernière partie de votre livre... « Les 40 Commandements de la Sagesse Embelliste »...
Expliquez-nous deux d'entre eux... Le 1er « Ne discutez pas avec votre intuition » et le 23ème pour les femmes... "Proscrivez les talons hauts et autres corsets"...
1... L'intuition est LA botte secrète du cerveau. Votre cerveau fait des statistiques 24h/24 pour comprendre tout ce qui vous arrive et vous fournir le maximum d'informations sans que vous ayez à repasser par le raisonnement conscient. Ça, c'est l'intuition. Si vous vous mettez à discuter ce que votre intuition vous commande, alors vous gâchez tout son travail et vous devenez pinailleur et frileux. Pas d'existence possible alors. Mais si vous apprenez à agir directement en conséquence de votre intuition, vous devenez superpuissant.
2... Les féministes d'aujourd'hui m'emmerdent profondément. Leurs aboiements me lassent autant que leur posture victimaire. Je crois qu'on peut vouloir le mieux pour soi « en tant que personne ». Mais que vouloir le mieux pour soi « en tant que femme » est absurde. Or, à chaque fois que je vois une personne (hélas, ce sont souvent des femmes) perchée sur des talons ou portant un vêtement ultra inconfortable, je me dis qu'on est là à l'opposé de la philosophie embelliste : On voit trop les échafaudages. On voit trop les efforts que fait la personne pour nous plaire. Et surtout, particulièrement avec les talons hauts, cette personne s'abîme le corps pour nous plaire. Je ne veux pas que ma fille se présente au monde sans féminité, les cheveux sales, pas apprêtée ni mise en valeur... mais je ne veux pas non plus qu'il soit trop évident qu'elle se fait mal au corps pour séduire. Et s'il faut qu'elle aille à des soirées élégantes avec des talons compensés (que Karl Lagarfeld appelait « des chaussures d'handicapé », je crois), même si ça ne se fait pas... eh bien elle lancera la mode plutôt que de passer une soirée de torture à rêver de se retrouver chez elle pour enlever ses chaussures.
Performance dans sa Beauté, dans son Bien-Etre... Diriez-vous que vouloir la réaliser, est un moyen de mieux vivre...
Oui, je dirais tout à fait cela. Faire de sa vie une oeuvre d'art, c'est se réaliser pleinement à tous les niveaux. Avec le monde, c'est être le meilleur compagnon, le meilleur ami, le meilleur parent, le meilleur professionnel possible. Avec soi-même, c'est aussi aller chercher la meilleure version de soi-même, en beauté, en santé, en spiritualité... pour l'apporter au monde.
L'Art de l'Excellence
En finir avec la dictature des humanistes
Dr Fanny Nusbaum
Editions Alisio
22,90 euros
www.alisio.fr
L'auteure
Docteur en psychologie et chercheur en neurosciences, Fanny Nusbaum est également connue pour son best-seller Les Philocognitifs, co-écrit avec Olivier Revol et Dominic Sappey Le Secret des Performants et pour sa conférence-spectacle, « Les secrets de l'intelligence et de la performance ».
Elle a publié également Le Cerveau sous hypnose aux Editions humenSciences en 2022.