Véronique Chaouat

C'est décidé, je réduis ma consommation de sel de Véronique Chaouat... Un programme complet et minutieusement détaillé pour découvrir avec joie qu'un met moins salé n'est pas forcément fade, triste, peu goûteux...

Dites adieu aux idées toutes reçues... Peu de sel dans mon assiette signifie que je suis au régime, pire que je suis souffrante, que je suis souffrant.

L'organisation mondiale de la santé recommande une consommation quotidienne de sel de 5g par jour.
Or nous en absorbons chaque jour plus du double, constate l'auteure. Et le plus souvent à votre insu... Cette consommation excessive dont vous n'avez pas forcément conscience met votre santé en danger.
Mais ce n'est pas toujours facile de manger moins salé, entre  étiquettes alimentaires pas toujours claires, repas pris à l'extérieur dont on ignore les teneurs en sel, manque de saveur dans les recettes maison, etc...
Véronique répond à tous vos doutes...
Comment gérer vos repas maison... Ceux à l'extérieur... Ceux pris sur le pouce...
Quels produits choisir au supermarché... Comment décrypter les étiquetages pas toujours clairs... Par quoi remplacer le sel dans vos recettes maison...
Pour ravir vos papilles... Un cahier recettes de 100 plats délicieux, élaborés par des diététiciens.
Quelques mets allégés en sel élaborés par des Chefs pour vous donner envie... Tapenade verte d?Hélène Comlan naturopathe ;  Salade de Homard Patrice Dugué Chef des Thermes de Saint-Malo ; Matafan de Polenta et légumes Centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains ; Lapin aux pruneaux, pipérade Maxime Poussin diététicien ; Chapon farci, leur ratatouille, leur frites légères, Fish and chips, Boeuf Bourguignon d'Alexa et Florent...

Nous avons besoin de sel dans notre alimentation, écrivez-vous... Vous pouvez nous en dire un peu plus...
Le sel se compose de chlore et de sodium... Et c'est ce sodium sur lequel il faut nous pencher. Le corps ne peut pas vivre sans. Il remplit des fonctions essentielles pour notre organisme. Par exemple il retient l'eau dans les cellules et sans lui nous serions desséchés !  Mais si on en consomme trop c'est aussi problématique ! Trop de sodium et le risque d'hypertension artérielle se profile.
Le sodium est présent dans tout ce que nous achetons, mais aussi à l'état naturel dans beaucoup d'aliments : légumes, poissons, oeufs, etc...

Pourtant ce fameux sel indispensable peut être dangereux... Selon vous, faudrait-il que la maman éduque son enfant dès le plus jeune âge, à l'aimer de façon, très subtile...
L'éducation alimentaire dès le plus jeune âge est indispensable oui, sans tomber dans les excès et les injonctions qui risquent de créer des frustrations à l'âge adulte. On doit apprendre aux plus petits que la cuisine est un jeu, les éduquer aux saveurs, faire des visites dans les fast foods des épisodes exceptionnels, éviter de leur proposer des plats tout prêts. Un enfant qui vit avec ces schémas là, va les ériger en modèle, et s'il les reproduit plus tard, ce sera bénéfique pour sa santé.

Le sel est insidieux... Etre vigilante, vigilant... Comment le repérer rapidement, toujours et partout, en toutes circonstances de notre vie de tous les jours...
C'est très compliqué, il faut le savoir. C'est pour ça qu'on a voulu écrire ce livre.
Tout est fait pour qu'on en consomme à des doses importantes. Celle, celui qui veut diminuer sa consommation de sel va se retrouver face à des difficultés quotidiennes. Il faut une grosse dose de volonté d'abord. Ensuite il faut apprendre à repérer les plus gros pourvoyeurs de sel. On pense que le sel c'est juste celui des anchois, des chips, des biscuits apéritifs, etc... Mais non ! La charcuterie, le fromage, le pain en apportent beaucoup.
Il faut donc « s'éduquer » pour classer les aliments et limiter ceux dont les apports sont importants. Ces 3 là en particulier sont à surveiller!

Quels conseils, quelles astuces donneriez-vous à toutes celles et à tous ceux qui lui sont addictifs, si vous me permettez cette expression, afin d'amoindrir considérablement leur consommation... Surtout sans avoir l'air de se frustrer...
L'idée que des repas sans sel vont forcément être tristes est fausse ! Le problème c'est que nos papilles sont habituées au goût du sel et pas toujours évident de se déshabituer. Mais c'est possible.
Le conseil essentiel c'est de privilégier le fait maison. C'est le meilleur moyen de contrôler les quantités puisque vous êtes maître à bord. Dans le livre nous avons élaboré 100 recettes avec des spécialistes. Et aucun plat n'est triste ou fade ! C'est de la vraie cuisine mais moins salée ! Ghislaine Arabian, Chef étoilée qui a apporté une contribution au livre, explique par exemple qu'on doit recourir à d'autres arômes, épices.

Pensez-vous que dans les régimes, on ne met pas assez les personnes en garde sur ses méfaits... Bref, le sel est trop ignoré...
C'est un problème de santé publique qui, oui, est sous estimé. Il faudra qu'à un moment donné on fasse le lien entre l'augmentation de certaines maladies et la façon dont les gens se nourrissent.
Un dicton très connu attribué à Hippocrate dit « l'alimentation est ta première médecine », c'est vrai!
Elle joue un rôle essentiel..
La sécurité sociale a un problème récurrent de déficit, qu'on essaie de résoudre avec des mesures plus ou moins efficaces. Mais si on prenait le problème en amont, à savoir éduquer les gens à manger correctement, on ferait d'énormes progrès.
Le problème c'est que lorsqu'on dit rééducation alimentaire, les gens ont peur et pensent qu'ils vont manger du poisson bouilli avec des légumes ! C'est une idée ancrée car encore une fois, manger sain, ce n'est pas être puni ! La nourriture remplit aussi un rôle de plaisir et il ne faut pas l'oublier !



C'est décidé, je réduis ma consommation de sel
Véronique Chaouat

Editions Alpen

19,90 euros

En vente dans toutes les bonnes librairies

www.alpen.mc

Ancienne chef de rubrique santé à 60 millions de consommateurs, Véronique Chaouat est journaliste spécialiste des questions de consommation, santé, nutrition et bien- être. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages dont « J'arrête le sucre en 20 jours ».